Le département des Côtes d’Armor a entrepris l’élaboration d’un plan vélo. Pour avoir un niveau d’investissement équivalent à ses voisins (10 euros par an et par habitant) le conseil départemental devrait y consacrer 36 millions en 6 ans. Les 4 associations vélo Liaisons douces, Pays d’Paimpol à Vélo, Trégor Bicyclette et Vélo Utile réunies dans le  Collectif Bicyclette Bretagne ont rencontré  le 21 décembre 2023 les représentants du département chargés de mettre en place ce plan vélo. Au cours de cette première prise de contact nous avons remis notre plaidoyer, expression  en 4 points des revendications du collectif pour le département des Côtes d’Armor dont voici la synthèse :

1-Faire des aménagements cyclables sécurisantes et de qualité entre les agglomérations :

En s’appuyant notamment sur les recommandations de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) :  Assurer la sécurité des cyclistes en milieu rural (https://www.fub.fr/fub/actualites/assurer-securite-cyclistes-milieu-rural-fub-publie-ses-recommandations)  et en gardant à l’esprit que l’enjeu est de mettre en selle les personnes qui n’osent pas prendre le vélo par peur pour leur sécurité. Dans un contexte d’inflation du coût de l’énergie toutes les populations ont le droit à la mobilité. 

2-Sécuriser les accès aux établissements scolaires :

Il faut créer les conditions pour permettre aux enfants d’aller en autonomie au collège. C’est un enjeu de santé publique : les enfants ont perdu 25% de leurs capacités cardio respiratoire en 10 ans à cause du mode de vie trop sédentaire (cf article sur Ameli.fr). Ne préparons pas les infarctus des futurs trentenaires. Il faut aussi promouvoir la multimodalité en complément des transports scolaires en installant des  stationnements vélo sécurisés au niveau des arrêts des cars scolaires. Là encore la sécurité est un élément clef.

La moitié des parents (51% d’après cette enquête IFOP de 2023) seraient enclins à privilégier les mobilités actives pour leurs enfants à condition que leur sécurité soit garantie.

3-Intégrer les associations locales dans la construction des projets :

Nous avons en tant qu’associations, une expertise de l’usage dont il serait dommage de se passer. Nous demandons à être associés à la mise en place de ce plan vélo et à ses évolutions. L’enjeu est démocratique, il est indispensable d’inclure la société civile dans la construction des projets.

4-Développer les mobilités actives en milieu rural suivant 2 principes :

Nous demandons que soient étudiées les possibilités de fermer certains axes secondaires pour le transit automobile et que le statut de ces routes puisse être changé pour répondre à des impératifs d’accessibilité des riverains et de sécurité des usagers les plus vulnérables.

Le réseau routier est particulièrement dense dans le département et choisir de consacrer certaines routes secondaires aux mobilités actives est une solution peu couteuse pour sécuriser les trajets, permettant aussi de limiter leur entretien si elles ne reçoivent plus de véhicules lourds. La continuité des itinéraires aménagés entre les EPCI doit être un objectif pour atteindre in fine un schéma cohérent

Pour aller plus loin :

Le plaidoyer du Collectif Bicyclette Bretagne pour les Côtes d’Armor (CBB22)

Le communiqué de presse du 1er mars 2024

La note de la FUB «Assurer la sécurité des cyclistes en milieu rural»

Le schéma départemental des mobilités

Le panorama et l’observatoire des mobilités des Côtes d’Armor

 

Plaidoyer du collectif Bicyclette Bretagne pour les Côtes d’Armor